Le château médiéval

  • 1025

    La première mention de l’existence d’un château à Gaillon apparaît dans une charte de Richard II, duc de Normandie, dit Richard l’Irascible ou le bon.
  • 1196

    Le château de Gaillon, jusqu’à lors possession anglaise, revient à la couronne de France par la signature du traité de Louviers, qui marque une trêve dans la guerre pour la Normandie entre Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion.
  • 1262

    Louis IX, dit Saint Louis, cède le château de Gaillon à Eudes Rigaud, archevêque de Rouen. Il hérite d’un château fort délabré qu’il remet en état.
  • 1423

    Lors de la guerre de Cent Ans, débutée en 1337, les anglais qui occupent Rouen exigent de l’archevêque la destruction des fortifications de Gaillon.
  • 1453

    Fin de la guerre de Cent Ans, Guillaume d’Estouteville devient archevêque de Rouen et engage d’importants travaux pour relever le château de Gaillon.
 

Du château fort...

De l’allure du château de Gaillon se dégage la silhouette d’une ancienne forteresse. Les douves conservées à l’est ainsi que la base de deux anciennes tours, qui constituent aujourd’hui les fondations de l’aile de la Grant Maison, sont l’héritage d’un château fort dont il reste beaucoup à découvrir. On ignore tout de ce premier château fort, son commanditaire, son allure... Mais la première mention d’un château à Gaillon est attestée en 1025, dans une charte du duc de Normandie Richard II. Gaillon y est indiqué sous la forme latine de Castelliolo.

Au XIIe siècle, le château de Gaillon constituait une forteresse frontière entre la France de Philippe Auguste et la Normandie, alors aux mains de Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre. Tous deux étaient engagés dans un conflit pour la Normandie depuis 1194, dont les traités de Gaillon et de Louviers en 1196 marquèrent des trêves et partagèrent les possessions des belligérants. Ainsi le château fort de Gaillon fut, tour à tour, dévolu à l’un puis à l’autre. C’est dans ce contexte que Richard fit construire château Gaillard, visible depuis Gaillon aujourd’hui. Avec la fin du conflit en 1204, Le château de Gaillon fut définitivement annexé à Philippe Auguste.

Un personnage s’illustra dans cet épisode, c’est Lambert Cadoc, fidèle mercenaire à la solde de Philippe, qu’il récompensa en faisant seigneur de Gaillon.  

...au château des archevêques de Rouen

Le château était une possession royale jusqu’en 1262. Louis IX, dit Saint Louis, céda le château à Eudes Rigaud, archevêque de Rouen alors en place, en échange d’un vivier et de moulins ainsi que d’une somme d’argent. Il releva les ruines du château délabré dont il héritait. Gaillon serait, dès lors, la résidence campagnarde des archevêques, jusqu’en 1789.

La résidence fortifiée des archevêques de Rouen subit de lourds dégâts pendant la guerre de Cent Ans qui opposait, de nouveau, la France à l’Angleterre. A la fin du conflit en 1453, l’archevêque Guillaume d’Estouteville entreprit d’importants travaux dont le pavillon d’entrée et l’escalier dit tour d’Estouteville nous sont parvenus.