Le château Renaissance
1493
Georges d’Amboise, ami proche du futur Louis XII, devient archevêque de Rouen.1498
Louis XII est roi de France, Georges d’Amboise devient son principal conseiller et accède au rang de cardinal.1499
Reprise des guerres d’Italie : Louis XII fait valoir ses droits à Milan, s’empare de Gênes, Naples et Venise. Georges d’Amboise l’accompagne, il en ramène un important butin qui servira à l’édification du château de Gaillon.1502
Georges d’Amboise engage la reconstruction presque totale du château, créé des jardins remarquables, faisant de Gaillon la première œuvre complète de la Renaissance en France.1508
Georges d’Amboise reçoit Louis XII, Anne de Bretagne, la cour, dont le futur François Ier, et les ambassadeurs étrangers au château de Gaillon au mois de septembre. Le chantier est largement achevé à cette date.1510
Alors en route vers l’Italie, Georges d’Amboise meurt le 25 mai 1510, à 50 ans, au couvent des Célestins de Lyon.1517
François Ier, roi de France depuis 1515, fait une halte au château de Gaillon.1566
Visite de Charles IX et Catherine de Médicis.1591
Première visite du roi Henri IV.1596
Deuxième visite du roi Henri IV.
« Le plus beau et le plus superbe lieu qu’il y ait dans toute la France. »
Si le château de Gaillon mérite son titre de premier château Renaissance construit en France, c’est par l’intervention de Georges d’Amboise, locataire des lieux depuis 1494. Il remania largement la résidence d’été des archevêques, engagea des sommes colossales et des moyens humains considérables. 1800 ouvriers et dix ans de travaux furent nécessaires à l’édification de ce que les contemporains italiens qualifièrent du « plus beau et plus superbe lieu qu’il y ait dans toute la France » (Bonaventura Mosti, ambassadeur du duc de Ferrare à Gaillon en 1508).
C’est Georges d’Amboise qui donna ses lettres de noblesse à la demeure de Gaillon, dont la réputation traversa les frontières du royaume. C’est la première fois, en France, qu’un édifice était si largement influencé par l’Italie et l’Antiquité gréco-romaine. Les décors sculptés qui nous sont parvenus, que l’on peut admirer sur le pavillon d’entrée et dans la cour d’honneur ou la chapelle, étaient caractéristiques de l’architecture de la Renaissance Française : c’est le mariage entre le traditionnel gothique flamboyant et une nouvelle esthétique antiquisante.